Coup de projecteur sur le nouveau cinéma québécois et canadien
AUSTRALIE, Québec/Canada | 96 minutes | 2015
David, 45 ans, vit à Montréal avec son épouse Maya, une femme au foyer d’origine russe ne parlant qu’anglais, et leurs deux petits garçons. Employé la nuit dans une maison de retraite, il surmonte du mieux qu’il peut l’angoisse que lui cause son quotidien en parcourant les brocantes à la recherche d’objets à réparer et à l’aide d’antidépresseurs. Son passé le hante et va ressurgir encore plus brutalement lorsqu’il apprend que Maya compte bientôt se rendre à une foire de design où elle croisera assurément Alexander, l’homme qui fut son amant six ans auparavant. Complétant son douloureux triptyque sur la solitude, après Année bissextile (Camera d’or et Louve d’or en 2010) et Manto Aquifero, le cinéaste mexicain Michael Rowe signe un drame familial, coproduit au Canada, d’une rigueur tétanisante, observant par des plans-séquences minimalistes d’une patience non dénuée d’empathie la lente décomposition de ce couple enfermé ensemble, sous un éclairage à la fois morne et lumineux, souvent étouffant, composé par Nicolas Canniccioni. Dans les rôles principaux, Suzanne Clément fait preuve d’un charisme glacial saisissant tandis que Paul Doucet impressionne en interprétant ce roc en train de se fissurer sous nos yeux. − Helen Faradji
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