La horde sauvage, des cinéastes rebelles et des films mordants
JAPON | 86 minutes | 1973
PREMIÈRE CANADIENNEJamais ce grand classique ô combien rare et précieux n’avait été montré en Amérique du Nord. C’est donc enfin qu’il sera possible de le découvrir, ce dans toute sa splendeur, tout juste restauré à partir des négatifs originaux. Amateurs d’animation, d’interdits en tous genres, de sorcellerie, de voyages psychédéliques enivrants et plus largement d’œuvres d’art transcendantes et radicales, vous êtes prévenus: Belladonna of Sadness est incontournable!Produit par les studios Mushi (Astroboy, Kimba) du légendaire Osamu Tezuka, cette étoile noire ultime de l’Anime est l’adaptation d’un roman de Jules Michelet (La sorcière, 1862), écrit féministe narrant les tragiques mésaventures d’une paysanne qui, au 14e siècle, acculée par l’oppression religieuse, se donnera corps et âme à la sorcellerie, de même qu’aux charmes sulfureux du Diable. Entre les mains du cinéaste Eiichi Yamamoto et de l’artiste Kuni Fukai, cela donne un film singulièrement démentiel, quelque part entre le cinéma de Koji Wakamatsu (United Red Army) et d’Alejandro Jodorowsky (La montagne sacrée). Graphiquement, thématiquement, il relève autant de la révolte extrémiste que de l’opéra rock (circa psychedelia années 70), le tout baignant dans l’art nouveau (Klimt, Redon, Mucha, Schiele sont parmi les inspirations). Une hallucinante expérience psychotrope qui, bien sûr, ne saurait laisser quiconque indifférent. - Julien Fonfrède
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