Une vision contrastée du nouveau cinéma mondial
DANEMARK | 109 minutes | 2015
Plus d’une quarantaine de films pour le petit et le grand écran, une trentaine de pièces de théâtre, des apparitions en tant qu’acteur dans plusieurs réalisations, une œuvre provocatrice et brillante, une mort par «overdose de travail» à 37 ans… Les faits sont connus. Mais le regard de Christian Braad Thomsen sur Rainer Werner Fassbinder va beaucoup plus loin. Car le cinéaste danois fut, jusqu’à la fin, l’ami admiratif de celui qui fut un peu rapidement surnommé l’enfant terrible du cinéma allemand de 1969, année de la présentation tumultueuse de son tout premier Love is Colder Than Death à la Berlinale. Du rapport plus qu’ambigu du cinéaste à sa mère Lilo Pempeit, qu’il transforma en actrice, à son désir frustré d’être père métaphorisé dans nombre de ses films, en passant par sa relation aux acteurs et actrices comme sa muse Irm Hermann, sa détestation du paternalisme, son adoration de Brecht et de Douglas Sirk, ou encore sa vision du sadomasochisme ou des structures sociales, Fassbinder – To Love Without Demands, présenté au Festival de Berlin, jette à l’aide de documents d’archives rares et même inédits un éclairage nouveau, intensément freudien et d’une profondeur folle sur son cinéma, pétri par tous ces questionnements.Helen Faradji
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