La section phare du festival, un cinéma audacieux qui défriche de nouveaux territoires
TRINITé ET TOBAGO | 104 minutes | 2014
Le jeune Charlie tente de survivre dans les bas-fonds de Port-d’Espagne. À bout de ressources, il devra décider une nuit de la direction que prendra sa vie quand il croise une jeune prostituée en danger. Nerveux, cru, énergique, coloré, monté à la tronçonneuse, porté par une trame sonore soca étourdissante, God Loves the Fighter rappelle le choc de Cité de Dieu dans son exploration de la violence urbaine. Pour son premier long métrage, Damian Marcano voulait donner une vision de l’intérieur des quartiers chauds où il a grandi, placer le spectateur dans la peau de leurs citoyens, qui en vivent au quotidien la misère, mais en voient aussi a résilience et les beautés. À la violence et à la rage se mêle ainsi une véritable poésie de la rue et de la culture urbaine, comme ce narrateur sans-abri, sorte de prophète moderne que personne n’écoute, qui connaît les moindres secrets de la ville et a le don des mots. À l’arrivée, God Loves the Fighter est une fable morale et politique qui questionne autant les préjugés et attentes des spectateurs que les déterminismes d’un milieu social sur un individu.Karine Boulanger
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