La horde sauvage, des cinéastes rebelles et des films mordants
ÉTATS-UNIS | 94 minutes | 2015
Un groupe punk se perd, quelque part en Oregon. Fauchés, désabusés, ils trouvent un gig dans le club néonazi du coin. Là, ils sont témoins d’une altercation entre les responsables du lieu et deux spectatrices. Soudain, l’une d’elles finit morte et les punks, coincés dans leur loge, assiégés par un groupe de néonazis teigneux, leurs chiens et un boss (interprétation jouissive d’un Patrick Stewart effrayant) prêt à tout pour se débarrasser des témoins. Avant même de penser pouvoir s’échapper, il va maintenant falloir survivre...Le jeune cinéaste Jeremy Saulnier a le vent en poupe. Après l’étonnant succès critique de Blue Ruin, il revient avec un film très attendu, notamment depuis son remarqué passage à Cannes. Une fois encore, il suit les traces de Sam Peckinpah (sa mise en scène de la violence rappellera à beaucoup le célèbre climax des Chiens de paille). Il s’ancre aussi dans un état généralisé de saleté brute et sincère qui rappelle le cinéma des années 80. Sorte de Deliverance en huit clos, il est un pur et dur «film de survie» (genre populaire de l’époque où drame et action flirtaient avec l’horreur). Un retour aux sources malin et efficace qui fait, certainement, beaucoup de bien.Julien Fonfrède
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