HELLIONS

Décidément, la fête d’Halloween n’est pas un jour de chance pour Dora. Elle est âgée à peine de dix-sept ans et elle apprend qu’elle est enceinte de son petit ami. Sous le choc, elle retourne chez elle et tente d’annoncer la nouvelle à sa mère, qui est apparemment trop occupée à accompagner son jeune fils dans son porte-à-porte afin de recueillir des friandises. La future maman se retrouve seule et, dès cet instant, d’étranges gamins masqués exhibant des costumes sinistres surgissent autour de la propriété. Le fœtus, qu’elle porte dans son ventre est l’objet qui justifie leur présence. Au départ, Hellions (présenté lors du dernier festival international du film de Sundance) semble figurer sur la liste de ces nombreux films d’horreur conventionnels qui se déroulent durant les festivités d’Halloween. L’originalité de la proposition de Bruce McDonald (Pontypool) réside plutôt dans la création d’un univers surréel inédit. Utilisant de nombreux filtres pour modifier les éclairages et portant une attention particulière à la colorisation des scènes extérieures, le réalisateur canadien conçoit une ambiance d’une grande singularité qui fait basculer l’intrigue vers le drame fantastique aux accents surnaturels. Pour ces raisons, Hellions s’avère une œuvre difficile à classifier... pour notre plus grand bonheur. − Stéphane Defoy