Coup de projecteur sur le nouveau cinéma québécois et canadien
CANADA | 90 minutes | 2015
Trois adolescents se lient le temps d’un été. C’est l’époque apparemment sans histoire des premières bières, des fêtes de quartier et des menus larcins. Une jalousie couve pourtant entre les trois garçons – pour les filles, les parents, les amis – et les petites trahisons se multiplient. Le drame se dénouera au sommet d’une falaise dont, dit la légende locale, seuls deux hommes ont osé sauter. Pour son premier long métrage, le Canadien Andrew Cividino réussit un coup de maître, d’ailleurs remarqué à Semaine de la Critique du Festival de Cannes. Il tire de ses jeunes acteurs des performances d’un naturel et d’une justesse confondante, particulièrement de Nick Serino (Nate), à la fois agressant et attachant. Les images sont portées par une énergie contagieuse et une utilisation expressive des paysages et des décors, dont la topographie, les insectes, la lumière font écho à la vie intérieure des personnages. Évitant les extrêmes de la décadence trash de Larry Clark comme du jeunisme stérile hollywoodien, Cividino trace un portrait nuancé de l’adolescence, de ses tortures, de son inconscience, de ses regrets. Un «coming of age movie» assumé pour la génération Z.Karine Boulanger
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