La horde sauvage, des cinéastes rebelles et des films mordants
CORéE DU SUD | 118 minutes | 2015
PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINEUn flic traque un suspect. Une affaire de meurtre qui le mène à Jun-gil, la petite amie du fugitif. Les affaires louches de l’homme l’ont rattrapé. Le petit bar qu’elle tient est en péril. Le flic profite de cette vulnérabilité. Il se fait passer pour un autre, devenant son bras droit, entre confident et garde du corps. Il s’agit, maintenant, d’attendre que sa proie se manifeste.Quatorze ans après Kilimandjaro, Oh Seung-uk est enfin de retour comme réalisateur. Célèbre scénariste, à l’origine de films influents (notamment Green Fish et Christmas in August) d’une renaissance cinématographique sud-coréenne à la fin des années 90, il nous plonge pour l’occasion dans un film noir, très noir. Un polar somme toute classique qui tranquillement glisse ailleurs, vers une zone de mal-être qui fascine et enivre. Ici, violence et amour ne font qu’un. La rage est intérieure et la résilience est norme. Les sentiments se refoulent, toujours aux limites de l’implosion. Impossible de ne pas mentionner, ici, la performance phénoménale de l’actrice Jeon Do-yeon (The Housemaid, Secret Sunshine), clairement l’une des plus grandes du cinéma asiatique contemporain. À voir de pair, cette année, avec Coin Locker Girl pour découvrir la puissance romantique, ô combien pertinente actuellement, du polar sud-coréen. − Julien Fonfrède
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